[Article n°1069]
Mais que s’est-il donc passé sur l’échiquier des relations internationales durant ces longues semaines d’absence durant lesquelles les bureaux de la rédaction furent mystérieusement indisponibles ? Aucune évolution notable n’est à noter si ce n’est le changement de guidance seelienne dont nous nous ferons peut-être l’écho dans un prochain article.
Côté rouge, les kras sont devenus kruns. Leur délire collectif de victoire totale, dont nous parlions lors de la précédente édition, s’est brusquement dissipé après que le ministre de la guerre démissionnaire admette que ce n’était qu’un vaste bobard pour couvrir l’invasion de l’île réputée jusqu’alors imprenable. L’homme est depuis en fuite, caché parmi la population confédérée. C’est maintenant un vaste processus d’assimilation de tout un peuple qui a commencé, sans que cela n’entraîne de difficultés particulières. Les envahisseurs d’hier semblent s’être enfin résignés à leur sort et ne se bercent plus d’illusions sur la réalité de la situation. La résistance n’est plus que symbolique et, à part quelques actes de pillage isolés en signe de protestation, plus rien ne vient contester sur le terrain la suprématie brune. Assiste t-on pour la première fois à la disparition bien réelle de toute une nation ? La suite vous sera contée au prochain numéro à ce sujet, mais il est certain que les beaux jours d'une république triomphante sont loin derrière elle...
Côté jaune, Jeanne Dhark se retire de la vie politique pour se consacrer à son enfant à naître et passe donc le flambeau à l’ambitieux Stevenson. Mais les résultats, justement, seront-ils à la hauteur de ses espérances ? On ne peut nier qu’il a su faire preuve de flair en s’enjoignant les services de trois piliers de la communauté palladionaute (le ténor du barreau Zadoman, le magnat Luthor et l’artiste Anna James). Mais même la présence combinée de ces trois personnes au sein d’un même Conseil Restreint ne parvient pas à éclipser la médiocrité et le mutisme des ministres restants, dont on dirait qu’ils sont les acteurs d’un mauvais film de série Z. Le pire étant sans doute le tenant de la DBCM qui ne pense qu’à faire des câlins et des bisous à tout ce qui l’entoure, plutôt que de se pencher sur ses livres de compte pour trouver une solution à cette crise cybermondiale.
Malgré de belles paroles, c’est donc là clairement un début fort chaotique qui laisse sceptique pas mal de monde. Le sérieux n’est clairement pas de mise, comme pour mieux nier toute la gravité d’une situation qui s’enlise. Certes, le trou régresse mais si lentement que même un escargot pourrait battre à la course tous les économistes de la nation. L’avenir nous dira si ces funestes présages viennent à se concrétiser mais encore une fois, comme toujours, vous pourrez compter sur votre reportrice adorée pour vous révéler la vérité, toute la vérité même si elle est parfois dure à entendre.
Revy,
Reportrice de Choc.